Prolifération bactérienne intestinale

SIBO

Prolifération bactérienne intestinale

Causes

La définition de la prolifération bactérienne intestinale (SIBO) est constamment en évolution avec le développement de nouvelles techniques pour caractériser la colonisation bactérienne (virale et archaïque) de l’intestin. En générale, ce terme décrit une augmentation significative de la colonisation bactérienne de l’intestin grêle. Les causes classiques de la SIBO sont considérées des changements dans le transport à travers le tube digestif, par exemple secondaire à des médicaments, des maladies dégénératives ou inflammatoires, de la chirurgie, des variations de l’acidité de l’estomac ou de troubles du système immunitaire. Récemment, de nombreuses associations de maladies possibles ont été avancées, y compris les maladies fonctionnels intestinales (ex : SII), les collagénopathies, des troubles neurologiques et psychiatriques. Il faudra encore d’avantage de recherches pour prouver clairement la véracité des ces associations.

Normalement, la majeure partie des bactéries est localisée dans le gros intestin (flore du côlon ou microbiome) et il y a une diminution progressive du nombre de bactéries et également un changement dans le type de bactéries vers l’extrémité supérieure du tractus gastro-intestinal. Chaque individu possède une flore intestinale unique, mais des tendances générales dans l’état de santé sont reconnus et dépendent entre autres de l’alimentation et de l’hygiène dans la petite enfance. Les bactéries intestinales sont impliqués dans plusieurs fonctions importantes du corps, y compris la régulation du système immunitaire, la perméabilité intestinale (anomalies souvent décrites comme un «leaky gut»), la production de vitamines, la signalisation hormonale et l’absorption ou fermentation des nutriments. Le microbiome modifié peut potentiellement affecter toutes ces fonctions, ainsi que provoquer des symptômes dus à la fermentation des aliments incomplètement absorbés. Cela conduit à la formation de gaz (principalement du CO2, hydrogène et méthane), ainsi que d’autres molécules, principalement des acides gras à chaîne courte (ex : acide butyrique, acide propionique et acide acétique).

Dans SIBO un grand nombre de bactéries résident dans l’intestin grêle, où elles atteignent les sucres, les protéines ou les graisses ingérées avant que l’organisme a eu le temps de les digérer et absorber. Cela se traduit par la production de gaz et d’acides gras à chaîne courte.

L’effet et les symptômes sont les mêmes que dans l’absorption ou digestion diminuée pour d’autres raisons (ex : intolérance au lactose).

Prévalence dans la population et histoire naturelle

La fréquence déclarée de SIBO varie considérablement, ce qui reflète l’absence d’un test de référence pour le diagnostic. La prévalence de l’SII se situe entre 4 à 64% et pour les individus en bonne santé de 0 à 20%.

Symptômes

Les principaux symptômes sont des gaz accrus, des douleurs, crampes et pression abdominales, des ballonnements, la diarrhée ou constipation, et parfois des nausées.

Il y a un large éventail de symptômes attribués en dehors du tractus gastro-intestinal, y compris le système nerveux central, mais ceux-ci nécessitent une validation supplémentaire.

Tests et diagnostic

Le test diagnostique optimal pour SIBO reste à être déterminé, mais actuellement le meilleur test non invasif est le test respiratoire au glucose, où la production d’hydrogène et de méthane est mesurée après avoir avalé une dose fixe de glucose. Le test respiratoire au lactulose est également utilisé, mais n’est pas aussi précis en raison de l’absence de distinction entre un passage rapide de l’intestin (comme la diarrhée) et une prolifération bactérienne. Il est donc recommandé d’utiliser le test respiratoire au glucose pour le diagnostic de SIBO.

Traitements

Actuellement des recherches se font pour clarifier le syndrome de SIBO et son traitement. Des antibiotiques (rifaximine) peuvent soulager les symptômes chez un certain pourcentage de personnes souffrant du SIBO, mais dans un nombre significatif les symptômes peuvent réapparaître par la suite. Alternativement, l’utilisation de probiotiques (bactéries à avalés avec des effets favorables sur la santé) peut être bénéfique. Une réduction de la quantité de sucres ou graisse fermentescibles ingérés conduira également à l’amélioration des symptômes.

Le rôle de SIBO dans le SII reste incertain, mais le traitement vaut la peine d’essayer chez des patients avec des signes évidents de malabsorption.